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Thomas Pouliquen, maraîcher sur une ferme de La Ceinture Verte Le Havre Seine à Montivilliers ©Anne-Bettina Brunet

Thomas Pouliquen

Maraîcher sur une ferme de La Ceinture Verte Le Havre Seine à Montivilliers

"J’ai à cœur de relocaliser notre consommation."

À 35 ans, Thomas Pouliquen, ancien déclarant en douane, s’est lancé dans l’aventure du maraîchage bio sur l’une des trois fermes de La Ceinture Verte Le Havre Seine à Montivilliers. Il nous raconte son parcours et son désir de relocaliser la consommation de produits bio sur le territoire.

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Pourquoi avoir choisi le maraîchage en bio ?

Pendant dix ans, j’ai travaillé dans le transport maritime et j’ai pu voir notamment la composition des produits qui entraient en France. À l’aube de mes 30 ans, j’ai choisi le maraîchage bio, un métier qui correspondait plus à mes valeurs et mes appétences en termes de travail. J’ai à cœur de relocaliser notre consommation et que mes enfants mangent de bons produits. J’accorde beaucoup d’importance à la qualité nutritionnelle qu’apporte la culture de légumes et fruits bio. Je ne suis qu’un petit acteur de tout cela mais je fais ma part. J’ai toujours été en bio, c’est d’ailleurs une condition pour intégrer les fermes de la Ceinture Verte Le Havre Seine.

Comment vous êtes-vous formé à cette activité ?

J’ai réalisé une formation Brevet Professionnel horticulture et maraîchage, avant d’intégrer l’espace test agricole de Cauville-sur-Mer (porté par Le Havre Seine Métropole). En juin 2023, au bout de 4 ans, j’ai eu la chance d’intégrer les fermes de la Ceinture Verte à Montivilliers. Je continue de me former tous les jours. Le maraîchage bio, c’est un métier qui est dur car on désherbe à la main ou mécaniquement, donc c’est une autre approche. Il existe des produits de traitements naturels qui sont curatifs mais on essaye de travailler essentiellement en préventif.

Où pouvons-nous retrouver vos produits ?

Je vends ma production en circuit court sur le marché bio de Fontaine-la-Mallet, en magasin bio et à des restaurateurs et traiteurs. J’espère pouvoir très bientôt réaliser une vente à la ferme, avec la création d’un entrepôt juste à côté de mes serres pour pouvoir accueillir les gens dans de bonnes conditions. J’aimerais pouvoir recentrer ma production sur Montivilliers.

Comment envisagez-vous la suite de votre activité ?

Équilibrée ! L’objectif pour moi et de trouver la bonne balance entre mon activité et ma vie de famille. Je ne pense pas augmenter ma capacité, j’ai déjà deux serres qui représentent un beau volume de production. Il faut savoir où s’arrêter.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait devenir maraîcher en bio ?

Avoir de l’expérience et bien se former. L’atout du bio, c’est sa qualité nutritionnelle et le goût mais il ne faut pas négliger le travail qu’exige le désherbage. Il faut trouver ses gestes dans la récolte, dans la technique, la culture de chaque légume, sans négliger d’évaluer l’impact de cette activité sur sa vie personnelle pour pouvoir trouver un juste équilibre.