Le Plan de Mobilité vise à définir, dans les périmètres de transports urbains, les principes d'organisation des transports de personnes et de marchandises, de circulation et de stationnement, avec un objectif d'usage équilibré des différents modes et de promotion des modes de transports moins polluants, économes en énergie. 

Le périmètre d’action du Plan de Mobilité est le Périmètre des Transports Urbains (PTU). Dans le cas de la communauté urbaine du Havre Seine Métropole (LHSM), le PTU est identique à celui de la Communauté urbaine et comprend 54 communes.

Des enjeux multiples

Le Plan de Mobilité de la Communauté urbaine, défini sur la période 2024-2033, a fixé les enjeux suivants résultant des conclusions du diagnostic réalisé, de la prise en compte des objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone, ainsi que de la faible marge de manœuvre financière de la collectivité pour augmenter le budget de fonctionnement des transports collectifs. 

Développer une offre de déplacement multimodale

En vue des objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone, le Plan de Mobilité doit permettre de développer une offre de déplacement multimodale à la faveur des modes de déplacement doux. Cela passe notamment par une réflexion sur le projet de Zone à Faibles Émissions sur le territoire, en intégrant dans le plan d’actions des mesures permettant de garantir une desserte multimodale attractive de la ville-centre depuis les communes périphériques, ainsi que par un travail spécifique sur la desserte multimodale de la Zone Industrialo-Portuaire qui est un pôle important de déplacements quotidiens. 

Cette offre multimodale doit être pensée en lien avec le développement des lignes de tramway afin de créer une nouvelle dynamique de transport pour l'ensemble du territoire. La coordination entre les réseaux LiA et Nomad doit être améliorée, tout comme un usage accru des parkings-relais doit améliorer celle reliant les transports en commun avec la voiture individuelle. L'autosolisme doit diminuer, notamment grâce à l'intégration du covoiturage dans la politique de déplacement du territoire. 

Enfin, les modes de déplacement actifs doivent être favorisés partout sur le territoire, à travers un confortement de l'usage de la marche grâce à la mise en place de plans piétons communaux, mais également du vélo grâce à la mise en œuvre d'un schéma vélo communautaire permettant d'accompagner localement les actions de déploiement dans les espaces publics. Les Équipements de Déplacements Personnels Motorisés (trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, hoverboards...)  doivent également être pleinement intégrés dans la politique de déplacements. 

Faire de ce plan un vecteur d’attractivité du territoire

Ce Plan de Mobilité doit permettre de développer un territoire apaisé et d'améliorer le cadre de vie des habitants. La mobilité sur le territoire doit être un vecteur d'attractivité pour les potentiels nouveaux habitants mais également pour les touristes, dont les déplacements doivent être facilités, notamment la desserte interrégionale et la liaison avec Paris (Ligne Nouvelle Paris Normandie). 

Agir sur les comportements pour maîtriser l’autosolisme

Dans un souci d'écologie mais également d'optimisation des flux de voyageurs sur le territoire, le Plan de Mobilité doit également permettre de maîtriser l'autosolisme, le fait de circuler seul dans une automobile. Ainsi, l'aménagement de la voirie et du stationnement doivent permettre de rééquilibrer les niveaux de services entre les différents modes de déplacement, et un effort d'information et de pédagogie doit être déployé pour accompagner les usagers en développant notamment le management de la mobilité et les pôles écomobilité. 

Des actions déjà engagées

Pour atteindre ses objectifs, le Plan de Mobilité intègre une série de 39 actions réparties selon des axes de travail correspondant aux différents enjeux mentionnés ci-dessus. 

Parmi ces actions, certaines ont d'ores et déjà été lancées, notamment :

• L’expérimentation d’un nouveau plan de circulation dans le quartier Saint-Vincent du Havre (action A1 : protéger les cœurs de quartiers) 
• Le confortement de la zone 30 à venir des rues René Coty et Fafin d’Octeville-sur-Mer (action A2 : développer les secteurs piétonniers) 
• L’étude de valorisation du faisceau ferroviaire entre Montivilliers et Criquetot-l’Esneval (action B3 : valoriser le ferroviaire) 
• Après l’approbation du schéma directeur de covoiturage en 2023, la mise en œuvre opérationnelle des pôles locaux de mobilité de niveau 3 (action B8 : développer les aires de covoiturage) 
• Les travaux d’aménagement des itinéraires cyclables entre Saint-Romain-de-Colbosc et La Remuée, et entre Gommerville et Saint-Romain-de-Colbosc ont débuté mi-mai 2024 (action B15 : piloter/suivre la mise en œuvre du schéma vélo)

Un guide pour les 10 prochaines années

Le Plan de Mobilité détermine un échéancier de mise en œuvre des actions entre 2024 et 2033.

Comme le veut la loi, le Plan de Mobilité fera l'objet d'une évaluation à mi-parcours, afin de mesurer son état d'avancement ainsi que les effets de ses actions sur les pratiques de mobilité du territoire par rapport aux objectifs fixés. Le cas échéant, il pourra bénéficier d'une révision.