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Vincent Volpe, principal actionnaire du Havre Athletic Club © HAC Football

Vincent Volpe

Principal actionnaire du Havre Athletic Club

"Nous hisser au plus haut, c'est toute notre ambition."

Principal actionnaire du Havre Athletic Club depuis 2015, Vincent Volpe, Américain et Havrais d’adoption, a réussi son pari : faire retrouver l’élite à l’équipe masculine, un an après la montée de la section féminine en Division 1. Quelle stratégie pour la suite ?

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Quand vous avez repris le club doyen du football français, votre ambition était de retrouver la Ligue 1. Quelle a été votre recette ?

Dès le départ, nous avons voulu travailler dans la durée. Il a fallu restructurer la vie du club en rapprochant tout d’abord le centre technique et l’administration du stade Océane. Ce magnifique équipement, vitrine du HAC, forme aujourd’hui un écosystème complet qui héberge un restaurant et un hôtel haut de gamme. L’autre priorité était d’assainir les finances. Un objectif là aussi atteint. Notre stratégie a également consisté à renforcer le centre de formation, parmi les meilleurs de France, tant pour les sections masculine que féminine. C’est important pour recruter les meilleurs talents régionaux. L’équipe s’est aussi renouvelée, depuis le président jusqu’au directeur sportif, en passant par l'entraîneur et un spécialiste « data » pour analyser le jeu. Tous apportent leur expérience et leur savoir-faire. Un club a besoin de gens capables de le hisser au plus haut niveau. Notre ambition est de rester en Ligue 1 et en première Division.

Quel impact la montée en Ligue 1 a-t-elle en matière de marketing, de moyens ?

Cette montée améliore la visibilité du club à l’échelon national et aussi à l’international, ce qui entraîne davantage de soutien de nos sponsors. Côté billetterie, 11 000 abonnements ont été vendus pour la nouvelle saison, gage d’un stade qui fera plus facilement le plein de spectateurs fidèles ou occasionnels. Parallèlement aux garçons, nous allons continuer à renforcer la section féminine.

Quelle place occupe le football féminin pour vous ?

Il fait notre fierté et le travail que nous accomplissons est reconnu à l’international, par exemple aux États-Unis. Nous avons d’ailleurs dès le départ décidé de faire jouer les filles dans l’enceinte du stade Océane comme les garçons. Localement, nous sommes passés de 40 à 140 licenciées, preuve d’un réel engouement. Là encore, le recrutement d’une footballeuse internationale comme manager de la section féminine nous aide à nous propulser vers le haut.

Comment le fait d’avoir deux équipes sportives au sommet participe-t-il au rayonnement du territoire ?

Nous voyons le HAC comme un projet socio-économique qui doit valoriser le territoire. Jusqu’alors, le club générait 22 millions d’euros de retombées financières directes et indirectes. L’évolution en Ligue 1 crée encore plus d’engouement et la venue de plus nombreux supporters extérieurs, de France, voire de l’étranger. Ils visitent le stade, consomment, profitent des commerces, des restaurants. Cela génère des retombées touristiques et économiques. Enfin, grâce à notre stratégie axée sur la formation, nous sommes heureux et fiers de contribuer à former des jeunes et à en faire des citoyens respectueux de leur territoire.

CET ARTICLE A ÉTÉ INITIALEMENT PUBLIÉ DANS LE MAGAZINE TERRITOIRE