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Alexandra Ruiz, directrice du Groupement d’Intérêt Public (GIP) Le Havre Croisières © Philippe Bréard

Alexandra Ruiz

Directrice du Groupement d’Intérêt Public (GIP) Le Havre Croisières

"Notre territoire cultive son attractivité en matière de tourisme de croisière."

Alexandra Ruiz dirige le Groupement d’Intérêt Public (GIP) Le Havre Croisières qui porte le projet de construction des nouveaux terminaux de croisière. Son objectif : conforter l’attractivité du port du Havre sur un marché européen en fort développement.

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Comment êtes-vous devenue directrice du GIP Le Havre Croisières ? 

Je suis une pure Havraise et mon parcours a toujours été associé aux projets, événements ou politiques publiques du territoire, tant à la mairie du Havre qu’à l’agence de développement économique Le Havre Seine Développement dont j’ai précédemment assuré la direction. J’ai ainsi acquis une bonne connaissance de la Communauté urbaine et de ses enjeux. Le GIP associe Le Havre Seine Métropole et HAROPA PORT, avec le soutien de la Région Normandie. Il a été créé pour piloter la réalisation et l’exploitation de terminaux nouvelle génération à la pointe de Floride, afin d’accompagner la croissance du trafic croisière et conforter l’attractivité touristique de notre territoire.

Quelle est la dynamique du secteur croisière au Havre ? 

En l’espace d’une quinzaine d’années, cette destination est devenue incontournable pour les compagnies de croisière qui plébiscitent notre région, sa proximité avec Paris et, bien sûr, les atouts nautiques d’un port capable d’accueillir les plus grands navires, sans contrainte de marée. Face à la croissance du nombre de passagers et à la volonté de ces compagnies de faire du Havre une tête de ligne, il était nécessaire d’adapter nos équipements pour offrir la meilleure expérience d’escale aux navires comme aux passagers. Cette activité génère des retombées estimées à environ 80 € par passager débarqué. Près de la moitié des 400 000 passagers accueillis en 2024 ont choisi de passer leur escale dans la Communauté urbaine. C’est un facteur économique non négligeable, surtout avec un nombre d’escales à la hausse. 

Quelles sont les priorités pour accompagner cette tendance ? 

Le terminal en cours de construction reflète l’engagement des compagnies et de l’industrie navale en faveur de l’environnement. HAROPA PORT a notamment prévu l’électrification des quais pour des escales « zéro fumée » dans un contexte législatif de plus en plus contraignant en matière d’émissions de gaz à effet de serre à l’échelle européenne et mondiale. Le terminal, dont la livraison s’étalera entre novembre 2025 et février 2026, offrira la meilleure réponse aux besoins de fluidité, de connexion et de respect environnemental. La qualité des aménagements et de l’expérience offerte contribuera à fidéliser les compagnies et les croisiéristes. 

Qu’apportera le futur terminal aux habitants de la Communauté urbaine ? 

Le projet fera de la pointe de Floride un lieu accessible à tous, piétons et vélos, pour la promenade ou encore l’observation privilégiée des navires en escale. Les habitants auront ainsi la possibilité de profiter de cet équipement pour leurs loisirs ainsi que d’une offre locale de croisières dont Le Havre sera port d’embarquement.

Cet article a été initialement publié dans le magazine Territoire