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Florence Dubosc, Directrice générale du Pôle Métropolitain de l'Estuaire de la Seine Philippe Bréard

Florence Dubosc

Directrice générale du Pôle Métropolitain de l'Estuaire de la Seine

"Être force de proposition à l’échelle de l’estuaire."

Florence Dubosc dirige le Pôle Métropolitain de l’estuaire de la Seine, instance de dialogue et de coopération qui réunit huit intercommunalités* de part et d’autre de la Seine. Ses actions renforcent l’identité et l’attractivité de l’estuaire.

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Quelle est l’origine du Pôle métropolitain et pourquoi en avoir pris la direction ?

Les pôles métropolitains sont des outils d’échanges entre territoires. Notre Pôle a le statut de syndicat mixte. Il trouve ses origines en 1995, date de mise en service du pont de Normandie. Il traduit une volonté d’établir des liens entre élus voisins, de nombreux enjeux échappant aux limites administratives, comme le développement économique, les mobilités, le développement durable et la santé, ainsi que l’attractivité et le tourisme. Ce sont nos axes de travail. Mon parcours au sein de collectivités puis dans le monde consulaire, à des échelles géographiques qui couvrent l'estuaire et au-delà, justifie mon appétence pour le Pôle, ses fonctions, son potentiel.

Comment s’inscrit l’action du Pôle parmi celle des intercommunalités adhérentes ?

Notre spécificité est de ne pas avoir de compétences déléguées. Nous ne sommes donc ni en concurrence ni en redondance avec les intercommunalités qui gardent leurs prérogatives. Cette souplesse permet au Pôle de s’emparer de sujets pertinents à une échelle plus vaste que celle de chacun de nos adhérents : celle de l’estuaire. Grâce aux échanges et retours d’expérience de chacun, et à l’appui fourni par des partenaires comme les offices de tourisme, les agences de développement économique, les chambres consulaires ou encore l’Agence d’Urbanisme de la Région Le Havre Estuaire de la Seine, le Pôle métropolitain orchestre des actions collectives sur le terrain.

Par exemple ?

Avec les beaux jours, la thématique tourisme est d’actualité. Des actions spécifiques, décidées avec les offices de tourisme et les partenaires touristiques de l'estuaire, proposent des angles originaux pour découvrir et valoriser l’estuaire. Plusieurs initiatives ponctuent cette saison. Ce 1er juillet avec Gambade, randonnée gourmande en six étapes concoctées par des chefs, on chemine et déguste des produits locaux. Le reste de l’année, le Carnet d'expériences gourmandes invite à 90 expériences entre cueillettes, pique-niques ou visites de producteurs. Autres temps forts, désormais bien ancrés, les traversées estivales Le Havre - Trouville/Deauville et, jusqu’en août, les douze sorties Réserve en Seine pour visiter la réserve naturelle de l'estuaire de la Seine en bateau. La première Mad Jacques de l’estuaire, événement cyclable pour parcourir plusieurs intercommunalités, a lieu du 2 au 4 juin. Je signale enfin la parution le 7 juin d’un livre docu-BD sur 20 communes et leur histoire, sous forme de planches BD et d’anecdotes. Attirer des touristes et intéresser les habitants à la découverte de l’estuaire, c’est donner encore plus corps à ce territoire.

 

* Le Havre Seine Métropole, Fécamp Caux Littoral Agglo, Campagne de Caux, Caux Seine Agglo, Roumois Seine, Honfleur-Beuzeville, Cœur Côte Fleurie, Lisieux Normandie

Cet article a été initialement publié dans le magazine Territoire