Un objectif national

En 2015, la Loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte a fixé l’objectif ambitieux de porter à 38% la part de renouvelable et de récupération dans la consommation finale de chaleur et de froid d’ici 2030. Les réseaux de chaleur et de froid vertueux doivent y contribuer en quintuplant leur quantité de chaleur et de froid renouvelables et de récupération livrée entre 2012 et 2030. Malgré cette reconnaissance institutionnelle de la filière, qui distribue environ 6% de la chaleur consommée dans les bâtiments en France (contre 10% en moyenne en Europe), les réseaux de chaleur sont souvent méconnus du grand public.

C’est avec la volonté forte d’œuvrer au développement des réseaux de chaleur qu’AMORCE a lancé en 2013, en partenariat avec l’ADEME, le label Écoréseau de chaleur, permettant de récompenser les collectivités œuvrant à la décarbonation de la chaleur, tout en gardant des tarifs compétitifs et une grande transparence pour leurs usagers. Les objectifs de cette distinction sont de contribuer au développement de la filière en communiquant au mieux sur les atouts de ce mode de chauffage auprès du grand public, des aménageurs, promoteurs, abonnés et pouvoirs publics ainsi qu’à valoriser les collectivités locales qui assurent la maitrise de ce service public.

Deux réseaux distingués 

Pour cette édition 2023, ce sont 2 réseaux du territoire de la Communauté urbaine qui ont été récompensés. Déjà distingué en 2021, le réseau de chaleur du Mont-Gaillard reçoit ainsi une nouvelle fois le label Écoréseau de chaleur pour son efficacité énergétique. Le réseau de Gonfreville-l'Orcher, quant à lui, reçoit pour sa première participation le label Écoréseau de chaleur +, nouvelle catégorie créée en 2022 et attribuée aux réseaux les plus ambitieux dont les performances environnementales sont plus qu'exemplaires. 

Les critères mis en avant par le label Écoréseau de chaleur démontrent l’engagement de la Communauté urbaine en termes d’exigence environnementale (réseau alimenté par plus de 50% d’énergies renouvelables et de récupération – EnR&R), de compétitivité économique (facture globale pour l’usager inférieure à la solution de référence), tout en justifiant d’une transparence envers les abonnés et usagers (un service public transparent et l’existence d’un lieu de concertation).